LE M-COMMERCE A LE VENT EN POUPE

Le Centre for Retail Research (CRR) a réalisé une étude commanditée par RetailMeNot (spécialiste de la promotion digitale et éditeur du site Ma Reduc en France) qui dévoile les chiffres et les tendances du m-commerce sur 8 marchés clés en Europe (France, Allemagne, Espagne, Italie, Pays-Bas, Pologne, Royaume Uni et Suède) et en Amérique du Nord. Elle montre que les ventes en ligne sont toujours aussi dynamiques. Les e-commerçants français ont vu leur chiffre d’affaires augmenter de 17 % en 2015 à 36,5 milliards d’euros, faisant de la France le 3e marché de l’e-commerce en Europe derrière le Royaume-Uni et l’Allemagne. En France, le marché du m-commerce a doublé en 2015, passant de 3,7 à 7 milliards d’euros (+ 91 %). L’utilisation des tablettes pour effectuer des achats a augmenté en 2015 de 64 % et celle des smartphones de 117 % en France. Les acheteurs sur mobile devraient dépenser chacun en moyenne 712 euros en 2016 contre 522 euros en 2015 (+ 36 %). La fréquence d’achat sur mobile devrait encore augmenter de manière très significative encore, passant de 10,5 achats par acheteur en moyenne en 2015 à 15 achats en 2016 en France. Ce qui devrait représenter en 2016 23,6 % des dépenses online. Le potentiel de croissance du m-commerce est très élevé puisque seuls 20 % des Français ont réalisé un achat sur mobile en 2015, contre 27 % en Allemagne et 35 % au Royaume-Uni. Un facteur intéressant dans un cadre de bouleversement majeur des habitudes d’achats. En France, les ventes en magasin devraient reculer selon l’étude de 1,2 %, mais la croissance globale reste toutefois positive (+ 1,3 % pour la vente de détail dans l’ensemble). Les ventes sur Internet devraient monter à 9,2 % en 2016 en France, soit quasiment autant que les prévisions au niveau Européen (9,4 %). Anne-Marie Schwab, directrice générale de RetailMeNot France, conclut : « Bien que la moitié des visites sur la plupart des sites de vente au détail se fassent aujourd’hui depuis un appareil mobile, la majorité des transactions électroniques se fait encore via un ordinateur. En effet, le mobile reste surtout utilisé pour se renseigner sur des produits, comparer des prix ou chercher des offres promotionnelles. Avec 91 % des ventes encore réalisées en magasin, le mobile est de plus en plus identifié non seulement comme un device transactionnel, mais aussi comme un outil qui peut rediriger les consommateurs vers les points de vente physiques. Le smartphone est devenu un influenceur majeur dans le parcours d’achat, mais dans la plupart des cas, ce n’est pas encore le canal où la transaction finale a lieu. »