Les grandes manœuvres dans le jeu sur mobile et en ligne
Suite à l’explosion des nouveaux modèles économiques du jeu vidéo mais aussi à la difficulté de plus en plus grande à y rentabiliser ses investissements, une profonde réorganisation du secteur est en marche. Ainsi, King.com (1,88 milliard de dollars de C.A. en 2013 pour 567,6 millions de dollars de bénéfices, mais avec la première baisse de son blockbuster Candy Crush qui réalise 78 % de chiffre d’affaires) prépare l’introduction en bourse d’une partie de son capital et espère en retirer 500 millions de dollars. GungHo (créateur du jeu mobile à succès Puzzle & Dragons) prévoit quant à lui un chiffre d’affaires annuel de 1,2 milliard de dollars pour plus de 700 millions de bénéfices. Et ce alors que Softbank (holding japonaise qui multiplie depuis quelques années les acquisitions autour des thématiques mobiles et Internet) a pris l’année dernière 58 % du capital de GungHo, juste avant de racheter 51 % de Supercell (développeur de Clash of Clans) pour 1,5 milliard de dollars. De son côté, Zynga, beaucoup plus à la peine qu’il y a 2 ou 3 ans (perte nette de 36,9 millions de dollars en 2013 pour un chiffre d’affaires de 873 millions), rachète l’éditeur de jeu mobile NaturalMotion (CSR Racing et Clumsy Ninja) pour 527 millions de dollars et supprime 314 emplois. Par ailleurs, autre tendance intéressante, les networks traditionnels multiplient les acquisitions dans le secteur. Ainsi l’Américain GSN Games (division de la chaîne de télévision GSN, dont le principal actionnaire est Sony) rachète Bash Gaming (spécialiste des jeux sociaux et mobiles) pour 160 millions de dollars alors que l’Allemand ProSiebenSat.1 a acheté Aeria Games Europe (AVA, Wolf Team…).