L’e-sport au sens large est passé du statut de niche réussissant uniquement en Asie à phénomène planétaire générant des audiences phénoménales. Bonne nouvelle pour les magasins, c’est aussi dorénavant un modèle économique rentable et assez haut de gamme générant des centaines de millions d’euros de chiffre d’affaires rien qu’en France. Les perspectives à moyen terme s’avèrent excellentes. Tour d’horizon d’un phénomène vidéo-ludique.
Année après année, Square Enix confirme sa montée en puissance. 2016, marquée par la sortie de nouvelles itérations de la majorité de ses franchises historiques (Final Fantasy XV, Deus Ex Mankind Divided, Hitman, Kingdom Hearts III…), sera exceptionnelle. Florent Moreau, DG de Square Enix France, fait le point sur ses ambitions.
Après la période d’euphorie du lancement, les vraies grandes innovations vont arriver sur les futures Xbox et PlayStation en 2014 et 2015. Récapitulatif éditeurs par éditeurs des titres (et en particulier des exclusivités) prévus sur ces deux consoles. Lire l’article
Suite à l’explosion des nouveaux modèles économiques du jeu vidéo mais aussi à la difficulté de plus en plus grande à y rentabiliser ses investissements, une profonde réorganisation du secteur est en marche. Ainsi, King.com (1,88 milliard de dollars de C.A. en 2013 pour 567,6 millions de dollars de bénéfices, mais avec la première baisse de son blockbuster Candy Crush qui réalise 78 % de chiffre d’affaires) prépare l’introduction en bourse d’une partie de son capital et espère en retirer 500 millions de dollars. GungHo (créateur du jeu mobile à succès Puzzle & Dragons) prévoit quant à lui un chiffre d’affaires annuel de 1,2 milliard de dollars pour plus de 700 millions de bénéfices. Et ce alors que Softbank (holding japonaise qui multiplie depuis quelques années les acquisitions autour des thématiques mobiles et Internet) a pris l’année dernière 58 % du capital de GungHo, juste avant de racheter 51 % de Supercell (développeur de Clash of Clans) pour 1,5 milliard de dollars. De son côté, Zynga, beaucoup plus à la peine qu’il y a 2 ou 3 ans (perte nette de 36,9 millions de dollars en 2013 pour un chiffre d’affaires de 873 millions), rachète l’éditeur de jeu mobile NaturalMotion (CSR Racing et Clumsy Ninja) pour 527 millions de dollars et supprime 314 emplois. Par ailleurs, autre tendance intéressante, les networks traditionnels multiplient les acquisitions dans le secteur. Ainsi l’Américain GSN Games (division de la chaîne de télévision GSN, dont le principal actionnaire est Sony) rachète Bash Gaming (spécialiste des jeux sociaux et mobiles) pour 160 millions de dollars alors que l’Allemand ProSiebenSat.1 a acheté Aeria Games Europe (AVA, Wolf Team…).
Les résultats de Nintendo et les déclarations de ses dirigeants posent de vraies questions. Les résultats sont en effet mitigés entre une 3DS qui fonctionne bien (1 million en France selon Philippe Lavoué, DG adjoint de Nintendo France), mais moins qu’attendu (13,5 millions de ventes sur l’année fiscale contre 18 millions prévues) et une Wii U qui ne décolle pas (les prévisions de ventes sur l’année fiscale sont passées de 9 millions de machines à 2,8 millions dans le monde et pour les jeux, de 38 à 19 millions). Résultat : pour la première fois, Satoru Iwata (qui a annoncé qu’il ne démissionnerait pas) a évoqué la possibilité de nouveaux modèles économiques prenant en compte les smartphones et tablettes ainsi que des changements autour de ses consoles. Une révolution. Nintendo est donc à la croisée des chemins. La société doit-elle s’acharner sur ses préceptes actuels ? Puiser dans son (gros) bas de laine pour revoir sa copie ? Mixer son offre traditionnelle avec un modèle économique online en proposant des adaptations de vieux jeux et de nouveaux titres sur les smartphones et tablettes ? Adopter des modèles économiques transmédias comme le font Namco Bandai, Ubisoft ou Disney ? La solution est sans doute un mélange savant de toutes ces attitudes. Un nouveau plan stratégique devrait être présenté durant les prochaines semaines ou mois. En tout cas, les choix de 2014 conditionneront ce que sera le Nintendo de demain.
Depuis quelques mois, les créateurs de chaînes sur Youtube étaient devenus des stars des réseaux sociaux, en particulier dans le jeu vidéo. Un enjeu d’autant plus important pour le secteur que les consoles de Génération 8 avaient fait des échanges sur réseaux sociaux un axe très important de leur offre. Youtube, afin de mieux rétribuer et protéger les ayants-droit, a néanmoins fait subir un gros coup dur aux Youtubeurs. S’il sera toujours possible de poster des vidéos et des extraits de contenus, la possibilité de générer de l’argent grâce à de la publicité sur Youtube bénéficiera exclusivement à un seul ayant droit. Celui-ci pourra revendiquer la totalité de la paternité d’un contenu et des revenus (publicités en particulier) générés dès lors qu’un élément lui appartient (vidéo de gameplay, son, extrait de contenus TV, trailer de film…) ou attaquer pour violation des droits d’auteurs. Cela permet aux ayants droit de générer des revenus supplémentaires et de mieux contrôler les contenus sur les réseaux sociaux, mais aussi à Youtube et aux ayants droit de mettre nettement plus en avant les chaînes premium sur Youtube qui diffusent «légalement » le contenu. Néanmoins, il faut signaler que la plupart des ayants droit semblent, pour l’instant,manifester une attitude plutôt souple.