Une centaine de chaines de TV UHD sont actuellement diffusées par satellite à travers le monde. Philippe Sage, directeur du développement de SES France, opérateur mondial de satellite et opérateur du bouquet Astra en France, nous détaille les dernières avancées sur le secteur.
Quels sont les chiffres de la TV Ultra HD par satellite ?
On constate une augmentation rapide du nombre de chaînes UHD par satellite, avec plus d’une centaine de chaînes diffusées dans le monde. L’Europe est en tête avec plus de 40 chaînes, tandis que les États-Unis et l’Asie ont accès à une vingtaine de chaînes. On observe que la croissance de l’Ultra HD dépasse celle de la HD (3 fois plus de chaînes en moyenne). Au niveau mondial, la demande d’écrans TV 4K continue à croître, tout comme la taille des écrans UHD. En Europe, 10 % des foyers européens sont équipés de TV UHD 4K et on en prévoit 44 % d’ici 2022.
Quelles sont les chaines UHD diffusées sur la flotte SES ?
Dans le monde, 104 canaux UHD sont diffusés par satellite et 50 le sont via la flotte SES. Nous avons créé aux Etats-Unis, en 2015, une plate-forme Ultra HD dédiée, qui associe contenus UHD, transmission par satellite, services de diffusion et équipement de réception. La plate-forme héberge maintenant le plus grand bouquet de chaînes de télévision UHD 4K au monde. Fort de ce succès, nous avons créé sa petite soeur en Amérique latine en avril dernier. En Europe, des opérateurs de télévision payante majeurs se sont lancés sur notre flotte: Canal+ en France, Sky au Royaume-Uni et en Allemagne et Viasat en Scandinavie. Des diffuseurs publics et privés tels que RTL, QVC et Pearl TV en Allemagne, Insight, Travelxp 4K, Fashion One 4K sont également diffusés en UHD.
Quels sont les chantiers UHD sur lesquels vous travaillez ?
Nous sommes très engagés aux côté de nos clients dans l’amélioration de l’Expérience TV des équipés satellite. D’une part, nous travaillons avec eux pour leur apporter de nouveaux services et adresser plus efficacement les nouvelles habitudes de consommation. Les solutions multi-room, par exemple, permettent d’apporter la même qualité satellite – Y compris UHD 4K – sur les différents écrans de la maison. D’autre part, nous travaillons aussi avec les diffuseurs sur l’optimisation de la qualité de l’image, notamment avec la généralisation du HDR (High Dynamic Range) et dans quelques années du HFR (High Frame Rate). Ce format HDR sera ainsi lancé commercialement par notre client Sky en 2019. En septembre dernier, nous avons participé aux côtés d’Arte à une vaste période d’essais techniques 4K / HDR, pour comparer la qualité des images entre les différentes normes de transmission actuelles (HDR10, HLG, SL-HDR, HD, UHD).
Pour quelles raisons des diffuseurs envisagent de se tourner vers le format 1080p au lieu du 4K HDR ?
Certains diffuseurs discutent en effet de l’utilisation du HDR 1080p au lieu du 4K. Ils sont convaincus que le consommateur ne verra pas la différence entre les deux formats. Chez SES, nous pensons le contraire. Lorsque l’on parle de contenus tournés en 4K native, la différence est très nette surtout sur les grandes tailles d’écrans. D’autre part, cela met à mal la confiance du consommateur. Quand une personne entre dans un magasin et investit dans la dernière technologie d’écran 4K, elle souhaite bien entendu recevoir du contenu 4K dans la meilleure qualité. Si on regarde en termes de contenus, il se peut que sur un film de cinéma où le réalisateur a souhaité jouer sur le grain ou la profondeur de champ, la différence ne soit pas flagrante. En revanche, pour les contenus de sport, c’est une toute autre affaire. Lorsqu’un spectateur s’assied devant son écran pour regarder un match ou une course en direct, la vision est radicalement différente de celle obtenue en 1080p. Aujourd’hui, très rares sont les foyers disposant du débit suffisant. Les plateformes adaptent la qualité d’affichage de leurs contenus en fonction de votre connexion internet. Très souvent, la qualité n’est pas Ultra HD alors que le contenu est affiché avec un logo Ultra HD sur votre écran. Seul le satellite peut apporter la télévision en UHD sur 100 % du territoire, avec un débit constant et dispose de la capacité nécessaire pour diffuser un grand nombre de chaines dans ce format.
Et qu’en est-il pour la 8K ?
Si vous avez visité les derniers salons IFA ou IBC, l’arrivée des premiers écrans 8K ne vous aura pas échappée… Des sociétés telles que Sharp, Samsung et LG vendent déjà des écrans 8K et, tout comme pour les autres technologies, les écrans 8K deviendront de plus en plus accessibles à mesure que la celle-ci sera adoptée par le consommateur. Ils sont d’ailleurs déjà proposés à des tarifs jusqu’à 4 fois moins élevés que ceux pratiqués il y a 4 ans au lancement de la 4K. SES se prépare aussi pour le chantier 8K. Nous avons ainsi réalisé le premier test 8K par satellite en mai dernier lors de nos Industry Days. Cependant, pour une adoption généralisée de la diffusion 8K, il faudra disposer de codecs vidéo de nouvelle génération offrant une efficacité de bande passante de 40% à 50% supérieure à celle que nous avons actuellement. Plusieurs années seront nécessaires avant que la 8K n’entre dans les foyers des consommateurs.
Quelles sont les étapes avant d’arriver à la 8K ?
Avant de commencer à vendre la 8K, il nous semble primordial d’offrir aux téléspectateurs tous les bénéfices de la 4K. D’abord avec davantage de contenus UHD linéaires. Ensuite en développant rapidement le HDR et en surtout en harmonisant les normes HDR (HLG, HDR10+, Dolby vision). Une meilleure information des consommateurs, souvent bien perdus face à une multitude de choix technologiques est nécessaire. Pourquoi pas un logo HDR ? Les consommateurs doivent être rassurés sur la compatibilité de leur matériel. Et ils doivent pouvoir être assurer de recevoir de la vraie UHD. Car pour recevoir un programme en Ultra HD, vous devez disposer d’un débit important de l’ordre de 20-25 Mbits/s contre 8-10 Mbit/s actuellement pour du Full HD. Bien sûr, il est possible de recevoir des contenus 4K via les plateformes OTT. Mais très rares sont les foyers disposant du débit suffisant. Les plateformes adaptent la qualité d’affichage de leurs contenus en fonction de votre connexion internet. Très souvent, la qualité n’est pas Ultra HD alors que le contenu est affiché avec un logo Ultra HD sur votre écran. Seul le satellite peut apporter la télévision en UHD sur 100 % du territoire, avec un débit constant et dispose de la capacité nécessaire pour diffuser un grand nombre de chaines dans ce format.
En ouvrant son nouveau comptoir au sein même du BHV, Boulanger entame un nouveau partenariat avec le groupe des Galeries Lafayette. Au total, l’enseigne nordiste prévoit d’ouvrir 24 shop-in-shop Boulanger dans les magasins du groupe Galeries Lafayette. L’ère des partenariats entre groupe de distribution est plus que jamais d’actualité. Explications.
Premier shop-in-shop à ouvrir, le Comptoir Boulanger a été inaugurée le 25 septembre dernier. Dans le détail, ce nouvel espace est situé sur deux niveaux aux deuxième et troisième étages du Bazar de l’Hôtel de Ville : 300 m2 pour le multimédia et 600 m2 pour l’électroménager. Magasin historique, Le BHV du Marais, c’est son nom officiel désormais, a bénéficié de multiples rénovations, et l’intégration de ce nouvel univers Boulanger se fait naturellement. Le visiteur passe de l’un à l’autre en douceur. Pour autant, le magasin Boulanger fonctionne comme un magasin classique indépendant avec un directeur à la tête d’une équipe dédiée de vendeurs. Basé sur le concept du Comptoir développé par l’enseigne nordiste pour mettre en avant ses services et son conseil au client, le client se retrouve face à un conseiller comme pour les autres espaces du magasin BHV. Il n’y a donc pas de rupture dans le mode de fonctionnement. Malgré l’intégration dans le BHV, l’enseigne Boulanger est en capacité d’offrir tous les services d’un magasin classique : livraison, SAV, accès à 25 000 références sur une borne multimédia avec possibilité de click&collect en magasin et de retrait en 1 heure. Autant de tâches que le BHV n’a plus à gérer. Les clients du BHV se voient proposer la livraison et l’installation de leur produit (gros électroménager et Smart TV) dès 7h du matin pour un achat effectué la veille en magasin. Parmi les marques présentes à travers des corners dédiés, on retrouve des marques comme Apple, B&O, Bose, Focal, Samsung (dans le smart) mais aussi de grandes marques incontournables de l’électroménager comme Dyson, Magimix, Miele, Nespresso, Jura, KitchenAid.
TOUS LES SERVICES D’UN MAGASIN BOULANGER À DISPOSITION DU CLIENT
C’est donc un partenariat gagnant pour les deux enseignes. Le groupe Galeries Lafayette bénéficie d’un partenaire de premier ordre pour proposer une offre pertinente et pointue dans les domaines de l’électroménager du multimédia, sans en avoir les contraintes de gestion. De son côté, Boulanger renforce sa présence à Paris, et plus généralement dans les centres villes où historiquement, l’enseigne était peu présente. Un mouvement entamé depuis l’arrivée du P-dg Etienne Hurel en 2015. « Ces ouvertures sont l’occasion de renforcer notre présence dans des lieux de vie incontournables au coeur de Paris. En s’appuyant sur des magasins de proximité qui renforcent la visibilité de notre offre et nos services, nous répondons aux exigences d’une clientèle urbaine », confirme Gaële Wuilmet, directrice client de Boulanger. L’ère des partenariats entre groupes de distribution est plus que jamais d’actualité Ces accords d’un nouveau genre montrent la nécessité, désormais bien comprise, de certains groupes de multiplier les synergies en cumulant les forces des uns et des autres (prix, offre, emplacement) pour une réussite commune. Boulanger, qui subit à la fois la concurrence du groupe Fnac Darty et du e-commerce, ne se limite pas à ce partenariat et se prépare également à l’arrivée de ses premiers magasins sous franchise, comme a su le faire Darty depuis plusieurs années avec un vrai succès à travers tout l’Hexagone.
Le spécialiste de l’image et du son, Cobra, né en 1978, a ouvert son troisième magasin parisien sur l’Avenue de Wagram. Cet emplacement prestigieux à proximité de l’Arc de Triomphe est l’occasion pour Cobra d’élargir sa cible avec une clientèle plus orientée design (Article par Yoan Langlais paru dans MM244).
Visite guidée et explications avec Michel Hochlander, directeur des achats de Cobra.
Quelles sont les particularités de ce nouveau magasin Cobra ?
Ce nouveau magasin, situé sur l’avenue de Wagram, à proximité de l’Arc de Triomphe, s’inscrit dans une démarche un peu différente de nos deux autres points de vente du 11e arrondissement et de Boulogne-Billancourt (92), dédiés à une clientèle cinéphile et audiophile. Pour ce nouveau point de vente, le design est en effet une clé d’entrée importante. Nos voisins sont des enseignes comme Bo Concept, Habitat et Maison du Monde. Pour autant, si le design est une clé d’entrée pertinente, notre discours et le savoir-faire de nos vendeurs autour des technologies les plus pointues de l’image et du son, constituent notre meilleur argument auprès du consommateur final. Nous savons que l’expérience client sera déterminante dans l’acte d’achat.
Comment un spécialiste de l’image et du son comme Cobra fait-il pour affronter la concurrence des enseignes nationales ?
Depuis toujours, nos vendeurs ont la passion des beaux produits, des nouvelles technologies et dernières tendances : hier le Blu-ray, aujourd’hui la 4K, le son sans fil, etc. Un spécialiste de l’image et du son, comme Cobra, a cette capacité à faire la démonstration de toutes les nouveautés mais surtout de les vendre. A l’heure d’Internet, offrir la possibilité de découvrir les derniers produits dans un environnement privilégié, un cocon, comme à la maison, constitue un argument puissant pour convaincre le consommateur. Nos deux espaces de démonstrations (auditorium et vidéoprojecteurs) sont des espaces clés. Notre auditorium présente ainsi plus de 25 paires d’enceintes et une sélection d’amplificateurs et de platines vinyles pour proposer une qualité d’écoute optimum que l’on ne retrouve nulle part ailleurs.
Plus généralement, quel est le positionnement de l’enseigne Cobra ?
Positionné sur une offre de cinéma à la maison, nous proposons la plus large offre parisienne de vidéoprojecteurs. Nous avons même inventé un concept d’auditorium dédié, le vidéorium, dans notre magasin historique de l’avenue Parmentier (Paris 11) qui présente plus de 40 modèles. Aujourd’hui, nous vendons 95 % de TV 4K, preuve de notre positionnement haut de gamme. Chez nous, le consommateur voit également ce qui se fait de mieux dans le domaine de l’audio, avec notamment la généralisation du sans-fil pour un son de qualité (via Wifi) que l’on retrouve chez toutes nos marques partenaires (B&W, Focal, Klipsch, Pioneer, Sonos, Yamaha). Sur un marché de renouvellement, le discours de la montée en gamme porte ses fruits. Et grâce à nos liens historiques avec nos fournisseurs, nous sommes en capacité de faire des offres commerciales très compétitives qui finissent souvent de convaincre le consommateur. Cela passe notamment par une parfaite connaissance des gammes de nos fournisseurs. Nous proposons en effet tous les produits, nous ne nous contentons pas seulement d’un premier prix et d’un produit haut de gamme.
VISITE EN MAGASIN :
TV : la carte du design au premier rang
Au rez-de-chaussée du magasin, on retrouve les plus grandes marques TV du marché. Samsung en entrée, puis LG, Panasonic et la marque allemande Loewe. A noter également l’espace Sony, bien placé sur le parcours client.
Corner dédié à la marque allemande Loewe
Deux espaces de démonstrations clés : vidéoprojecteurs et auditorium.
Au sous-sol, l’auditorium permet de comparer différentes enceintes et amplificateurs. Une sélection que l’on ne trouve nulle part ailleurs et qui résulte d’un choix maitrisé et argumenté avec les plus grandes marques audio avec lesquelles travaille Cobra depuis des années.
Une sélection de vidéo-projecteurs Ultra HD proposés dans les conditions réelles au sein du vidéorium
Auditorium : une large sélection d’enceintes
MultiMédia à la Une vous présente désormais en vidéo les nouveautés de la rentrée en collaboration avec Technaich TV : aujourd’hui présentation du premier robot multimédia Keecker.
MultiMédia à la Une vous présente désormais en vidéo les nouveautés de la rentrée en collaboration avec Technaich TV : aujourd’hui visite du show-room SAMSUNG
Rendez-vous incontournable des audiophiles et des amoureux de l’image, le Festival Son & Image fêtera son 40e anniversaire lors de la prochaine édition qui se tiendra les 14 et 15 octobre prochain au Novotel Paris Tour Eiffel dans le 15e arrondissement de Paris. Comme chaque année les plus grandes marques seront présentes Samsung, Panasonic, Sony, B&W, Audio-Technica, Focal et biens d’autres. 300 marques présenteront leur meilleure offre de casques, systèmes audio, platine vinyles, produits connectés, TV et autres vidéo projecteurs. A cette occasion, les visiteurs éclairés du salon pourront découvrir les dernières nouveautés produits, réaliser des écoutes comparatives et rencontrer en direct les grandes marques présentes. Tous ses passionnés ont ainsi accès à une sélection ultime et exhaustive telle qu’aucun point de vente ne le propose en démonstration comparative. Toutefois le Festival Son & Image sera prolongé « hors les murs » pendant quinze jours, grâce à des démonstrations dans une liste d’auditoriums et de points de vente en France qui commercialiseront les produits.
Pour ce 40e anniversaire, le festival présentera en exclusivité́ mondiale le 1er vinyle connecté et nouvel opus de remixes de Wax Tailor. Dans le détail, ce vinyle, réalisée par MPO, inclue la technologie NFC qui permet de créer un lien entre l’artiste et l’auditeur via les réseaux sociaux, mais aussi l’accès au téléchargement et à tout l’univers digital de l’artiste. Le nouvel album sera en vente en avant-première à cette occasion. Le vinyle au cœur de cette 40e édition puisque l’opération « Vinyl Wash » qui a pour but de redonner une nouvelle vie aux vinyles sera reconduite (offre limitée à 5 vinyles par personne). Un espace de démonstration fera également la part belle au vinyle avec une écoute comparative vinyle / digital. Enfin l’image est également au cœur du salon à travers un espace de démonstration comparative de l’Ultra HD 4K. Une animation réalisée par le Blu-ray Partners qui rassemblent les plus grands constructeurs de l’EGP et éditeurs de la vidéo. Une autre démonstration Home Cinéma présentera trois salles de cinéma privées, construites dans 3 configurations et prix différents. Enfin le Festival accueillera, comme l’année précédente, l’édition automnale des « Sound Days » plus que jamais tourné vers les produits connectés et nomades.
YL
Alors que le marché des montres connectées affichait déjà un recul de 50 % au second trimestre 2016 par rapport à l’année précédente, la situation ne s’est pas améliorée au cours du 3e trimestre d’après les estimations du cabinet IDC. Elle s’est même encore dégradée puisque les ventes mondiales de smartwatchs ont plongé de 51,6 % sur la période à seulement 2,7 millions d’unités vendues, contre 5,6 millions un an plus tôt.
Une chute abrupte que l’institut explique en partie par le calendrier de renouvellement des montres connectées et notamment la sortie tardive de la nouvelle génération de l’Apple Watch arrivée sur le marché que fin septembre. D’ailleurs, pour Apple, la chute est encore plus brutale. Si le groupe à la pomme conserve son leadership, sa part de marché ne serait en effet plus que de 41,3 %, contre 70,2 % un an plutôt. Selon les estimations d’IDC, Apple aurait ainsi livré 1,1 million de smartwatchs au 3e trimestre, en repli de 71,6 % sur un an. Derrière, seuls Samsung (+ 9 % à 400 000 unités vendues) mais surtout Garmin qui s’appuie sur une large gamme à destination des sportifs (+ 324,2 % à 600 000 unités) affichent des ventes en progression. Suivent Lenovo (Motorola) dont les ventes ont chuté de 73,3 % à 100 000 exemplaires et Pebble avec des ventes en repli de 54,1 % à 100 000 unités. En dehors du top 5, les livraisons reculent de 27,2 %.
Le géant des télécommunications AT&T a annoncé le rachat pour 85,4 milliards de dollars (108,7 milliards si on inclut la dette) de Time Warner, propriétaire des chaînes de télévision CNN et HBO et des studios de cinéma Warner Bros. Un mariage qui risque de bouleverser le paysage des médias américains, donnant au passage un nouvel élan à la convergence entre les tuyaux des télécoms et les contenus. Il s’agit en effet de l’une des plus grosses fusions entre un opérateur et un fournisseur de contenus depuis le rachat en 2011 de NBCUniversal par Comcast.
Ce rapprochement vient asseoir le recentrage stratégique vers le contenu impulsé ces dernières années par AT&T, avec le rachat en 2015 de DirecTV, n°1 un de la télévision par satellite outre-Atlantique, pour 48,5 milliards de dollars. L’objectif étant de se renforcer face à la concurrence des plateformes en ligne telles que Netflix, Amazon Prime ou YouTube. Le rachat, qui devrait être finalisé fin 2017, se fera en liquide et en actions. Les actionnaires de Time Warner, qui vont recevoir 107,5 dollars par titre, détiendront ainsi entre 14,4 % et 15,7 % de la nouvelle entité et ceux de AT&T, le solde du capital. Reste que cette fusion devrait être examinée de près par les autorités de la concurrence et la classe politique américaine car le nouveau mastodonte des médias pèserait à lui seul plus de 300 milliards de dollars en bourse, avec des activités allant du téléphone aux médias en passant par le câble et Internet.
Razer, spécialiste des accessoires gaming PC, vient de réussir un gros coup en rachetant THX pour un montant non précisé. THX, créé comme Lucasfilm ou ILM par Georges Lucas, reste l’un des grands spécialistes de la certification du son et s’était récemment diversifié vers de nouveaux secteurs comme les concerts avec la technologie THX Live! ou l’inclusion des technologies maison dans des produits partenaires avec THX Inside. A priori les trois activités centrales de THX, et en particulier son activité première, le cinéma, ne changeront pas, THX gardant une certaine autonomie. Néanmoins, la perspective de produits conjoints n’est pas écartée. Razer chercherait de son côté à se diversifier notamment dans le domaine du son et à booster l’expérience autour de la réalité virtuelle, concept auquel il croit beaucoup.
GfK et le Sell ont actualisé leur prévision pour l’ensemble du marché du jeu vidéo en France pour l’année 2016.
L’écosystème global (consoles + gaming PC + mobile, physique + digital) dépasserait les 3,4 milliards d’euros en hausse de 3 %. Et ce grâce à la bonne santé de l’écosystème PC et ses 847 millions d’euros (+ 6 %) dopé par les ventes de hardware (383 millions d’euros, + 8 %) et d’accessoires (79 millions, + 34 %).
De son côté, l’écosystème console progresserait de 2 % porté par le software (1,298 millions d’euros, + 8 %) et les accessoires (310 millions, + 2%).